Électricité : pas de hausse des prix prévue au 1er août
Le lundi 15 juillet, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a annoncé dans un communiqué une information importante pour les consommateurs : il n’y aura pas de nouvelle hausse des tarifs de l’électricité au 1er août, comme initialement prévue. En effet, le Gouvernement a décidé de renoncer à cette augmentation tarifaire.
La hausse envisagée était liée à la revalorisation annuelle du Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité (TURPE). Le TURPE est un tarif qui finance le transport et la distribution de l’électricité en France. Il est recalculé chaque année en août, permettant de rémunérer les acteurs du réseau tels que RTE, Enedis et les régies locales. Ce tarif est essentiel pour couvrir les coûts de maintien et de développement des infrastructures électriques.
Pourquoi le Gouvernement renonce à appliquer une nouvelle hausse du prix de l’électricité ?
Un marché de l’énergie sous tension engendrant une volatilité des prix depuis plusieurs années
La décision du Gouvernement de ne pas augmenter les tarifs de l’électricité au 1er août s’inscrit dans un contexte global de tension sur le marché de l’énergie.
Ces dernières années, les prix du gaz naturel, du pétrole et de l’électricité ont connu une hausse significative en raison de nombreux facteurs. En effet, les conflits géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine, ont fortement impacté l’approvisionnement en ressources énergétiques de la France et de l’Europe, créant des fluctuations de prix. De plus, les événements climatiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les hivers rigoureux, ont accentué la demande en énergie, rendant encore plus complexe la gestion des réseaux et l’équilibre des prix.
Ainsi, de plus en plus de ménages et de professionnels voient leur facture augmenter mois par mois ce qui engendre certaines problématiques en raison de l’envolée des prix. (transition)
L’augmentation des prix de l’énergie au cœur des débats politiques des derniers mois
En janvier dernier, Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, avait exprimé son désir de revenir à une situation pré-crise en mettant fin aux aides de l’État, notamment le bouclier tarifaire. Depuis le 1er février 2024, les particuliers et les professionnels ont ainsi subi une augmentation progressive de l’accise sur l’électricité.
La décision de ne pas appliquer l’augmentation du TURPE survient dans un contexte de tension politique, avec des discussions intenses sur la formation de nouvelles alliances à la suite des élections législatives. Le Gouvernement a cependant insisté sur le fait que l’annulation de la hausse des prix de l’électricité au 1er août était motivée par des considérations économiques visant à alléger le pouvoir d’achat des Français, et non par des calculs politiques. Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, a qualifié cette décision de « bon sens » pour éviter une hausse inutile des tarifs pour les consommateurs.
Pas de nouvelles hausses supplémentaires pour les Français
La suspension de la hausse des tarifs de l’électricité apparaît comme une mesure de soutien aux ménages et entreprises, déjà éprouvés par les précédentes augmentations, notamment celle de 11,7 % des prix du gaz en juillet. L’augmentation prévue du TURPE était de 1 %, mais le Gouvernement a décidé de la reporter. Roland Lescure a précisé : « Cela aurait entraîné une hausse de 10 à 40 euros de la facture des Français, alors que les prévisions permettent d’anticiper une baisse équivalente, voire supérieure, dans les mois à venir. »
À retenir
Le gouvernement a désormais un délai de 2 mois pour « demander de nouvelles délibérations sur l’évolution » du TURPE. Ce tarif, souvent comparé à un péage, est essentiel pour que les fournisseurs d’électricité puissent acheminer le courant depuis les lieux de production jusqu’aux compteurs des ménages et des entreprises à travers le réseau national.
La CRE pourrait être sollicitée pour de nouvelles délibérations concernant ce tarif, en fonction des décisions prises par le Gouvernement dans les 2 mois à venir. Cette période de réflexion pourrait permettre d’ajuster les tarifs en fonction des besoins économiques et des priorités politiques, tout en garantissant la viabilité des réseaux de distribution et de transport de l’électricité en France.