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EPR de Flammanville : un démarrage compliqué pour le nouveau réacteur d’EDF

EPR de Flamanville : feu vert pour la mise en route du réacteur

Le réacteur de Flamanville, un modèle de type EPR (Evolutionary Power Reactor) a été démarré le 3 septembre par les équipes d’EDF.

Ce réacteur à eau pressurisée, d’une capacité d’environ 1 600 mégawatts électriques (MWe), représente une très grande innovation en matière de sûreté nucléaire, avec l’ambition de fournir une électricité sûre, compétitive et à faible empreinte carbone. Situé dans la Manche, ce réacteur vise à améliorer la sécurité de fonctionnement ainsi que la rentabilité économique des centrales nucléaires par rapport aux générations précédentes.

Le principe de fonctionnement de l’EPR reste similaire à celui de ses prédécesseurs : les réacteurs à eau sous pression de deuxième génération. Le réacteur utilise des neutrons lents ralentis par de l’eau, et de l’eau sous pression comme caloporteur pour extraire la chaleur issue de la fission nucléaire.

Le 2 septembre 2024, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait donné son feu vert à EDF pour lancer les opérations de divergence du réacteur de Flamanville 3. Ainsi, les équipes de la centrale ont enclenché le démarrage, marquant le coup d’envoi officiel du début de ce réacteur nouvelle génération.

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À savoir

Selon la définition de l’IRSN, la divergence nucléaire est le démarrage du processus de réaction nucléaire en chaîne dans un réacteur nucléaire. Cette opération consiste à déclencher la réaction en chaîne de fission nucléaire à très faible puissance pour s’assurer de son bon fonctionnement. En somme, la divergence d’un réacteur nucléaire est réalisée en levant les barres de contrôle.

 

Flamanville : un projet ambitieux marqué par 12 ans de retard

Ce nouveau réacteur nucléaire nouvelle génération est un projet ambitieux qui a rencontré de nombreux retards. La raison ? Le démarrage a accusé 12 ans de retard sur le calendrier initial. Les complications techniques rencontrées au fil des années ont fait grimper la facture, atteignant aujourd’hui 13,2 milliards d’euros, soit près de quatre fois le coût estimé au départ, fixé à 3,3 milliards.

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Le saviez vous ?

La mise en service de l’EPR de Flamanville 3 est cruciale pour renforcer le parc nucléaire français. Il représente un véritable enjeu stratégique pour EDF et la France, qui cherche à renforcer son parc nucléaire et à accélérer sa transition énergétique vers un modèle à faible émission de carbone.

 

Ainsi, après 17 années de construction, de contrôles et de révisions, le réacteur a enfin été démarré le mardi 3 septembre à 15 h 54, marquant un moment historique pour le site.

Un arrêt rapide à cause d’une mauvaise configuration

Le réacteur nucléaire s’est mis à l’arrêt automatiquement, quelques heures à peine après son lancement, le mercredi 4 septembre.

Selon les analyses menées par EDF, cet arrêt est dû à une « configuration inappropriée » de l’installation liée à une erreur humaine, et non à un problème matériel ou une défaillance dans la maîtrise de la réaction nucléaire.

EDF a relancé l’EPR de Flamanville après l’arrêt d’urgence

Trois jours après cet incident, EDF a annoncé le samedi 7 septembre que la réaction nucléaire a pu reprendre dans le réacteur EPR. Cependant, aucune indication précise n’a encore été communiqué quant aux répercussions de cet arrêt sur le calendrier de raccordement au réseau électrique.

Par la suite, EDF a indiqué que ses équipes effectuent actuellement des contrôles techniques et des analyses approfondies avant de relancer pleinement l’exploitation du réacteur. Aussi, les équipes d’EDF reprennent les activités et essais nécessaires pour la connexion au réseau électrique qui devrait avoir lieu d’ici la fin de l’automne.

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À noter

Malgré des retards conséquents et les difficultés techniques du démarrage, le réacteur EPR de Flamanville reste un projet stratégique pour EDF. Il servira de référence pour les futurs réacteurs EPR que la France compte déployer, tout en jouant un rôle crucial de vitrine technologique pour EDF, qui ambitionne de conquérir de nouveaux marchés à l’international. EDF compte sur cette infrastructure pour renforcer sa crédibilité sur la scène internationale, où la compétition pour la construction de centrales nucléaires est de plus en plus intense.