Mon hebdo énergie – 06/01/2025
Je retrouve l’évolution hebdomadaire des prix du gaz naturel et de l’électricité dans Mon hebdo-énergie.
Cette semaine, les prix du gaz et de l’électricité ont été haussiers sur toutes les maturités.
Sur le marché du gaz, ce sont les produits les plus courts termes qui sont le plus touchés par la hausse.
En effet, sur la semaine, le PEG 2026 a augmenté de +1.67 €/MWh contre +0.66 €/MWh pour 2028.
Les prix sont toujours représentatifs d’un marché en backwardation avec des prix de clôtures à 39.16 €/MWh pour le PEG 2026 , 31.28 €/MWh pour le PEG 2027 et 26.29 €/MWh pour le PEG 2028.
L’arrêt des flux de gaz russe via l’Ukraine a provoqué des inquiétudes sur le marché du gaz ce qui explique les tensions sur les prix de courts termes.
Les prévisions de baisse des températures sur toute l’Europe ont également renforcé la tendance haussière. Les températures devraient se trouver, la semaine prochaine, entre 2 et 5°C en dessous des normales de saison.
A cela s’ajoute des niveaux de stockage européens en baisse de 14 points de pourcentages par rapport à l’année précédente. Les installations sont actuellement remplies à 72%. Enfin, la panne de compresseur survenue sur une usine de GNL en Norvège a provoqué une perte estimée à une semaine d’approvisionnement. La reprise tardive (estimée au 9 janvier) de cette installation représentant environ 5% de la fourniture de GNL européen ne permet pas d’envisager une détente sur les prix du gaz.
Sur le marché de l’électricité, ce sont les produits baseload qui ont été le plus impactés par ces hausses et notamment le baseload 2028 avec une hausse de +2.4 €/MWh ce qui a mené à un prix de clôture légèrement plus élevé que le baseload 2027 (69.43 €/MWh contre 69.17 €/MWh)..
Sur les produits peakload ce sont également les produits les plus longs termes qui connaissent une augmentation plus importante : +1.33 €/MWh pour 2028 contre +0.66 €/MWh pour 2026.
EDF a prolongé l’arrêt de son réacteur Gravelines 3 (910 MW) arrêté depuis le 4 octobre jusqu’au 8 janvier et prévoit également des interruptions de modulation sur la centrale Blayais 3 (910 MW). Néanmoins, la production du nucléaire reste globalement satisfaisante sur la période à l’inverse de la production éolienne qui a connu de fortes variations.
Les tensions sur les prix du gaz ainsi que les prévisions de températures à la baisse se sont également reflétées sur les marchés de l’électricité.
Sur le carbone, le contrat EUA 25 dec a atteint son plus haut niveau depuis 7 mois à 76.35 €/MWh.
Cependant la reprise des enchères et l’absence de demande industrielle pourraient pousser les prix à la baisse la semaine prochaine.
