
Mon hebdo énergie – 24/03/2025
Je retrouve l’évolution hebdomadaire des prix du gaz naturel et de l’électricité dans Mon hebdo-énergie.
Cette semaine, les prix du gaz et de l’électricité affichent une tendance légèrement haussière, influencée par plusieurs facteurs économiques et géopolitiques.
Les prix du gaz ont augmenté cette semaine, avec une augmentation davantage marquée sur les échéances court termes : +1.02€/MWh pour le PEG 2025 (41.91€/MWh), +1,62 €/MWh sur le PEG 2026 (35.17€/MWh). Le PEG 2028 plus lointain, est resté stable avec une variation de seulement +0.37€/MWh avec un prix de clôture à 25.87€/MWh sur la semaine.
Sur les marchés de l’électricité, on retrouve une tendance similaire avec une progression de + 1,53€/MWh sur le Baseload 2026 (64.4€/MWh), +0,77€/MWh sur le Baseload 2027 et une très légère baisse de -0,09€/MWh (62,95€/MWh) pour le Baseload 2028.
Le maintien de la tension sur les prix du gaz s’explique en grande partie par la nécessité d’attirer suffisamment de GNL en Europe en concurrence avec l’Asie afin de répondre à la demande. Et donc pour attirer le GNL, les prix du gaz devraient être maintenus à un niveau assez élevé.
Actuellement, les réserves européennes sont estimées à 34,3 % de leur capacité, un niveau bien inférieur à l’an dernier où elles atteignaient 59,5 %. Sur le plan national, la France est particulièrement exposée, avec des stocks à seulement 22 % de gaz naturel, ce qui pourrait engendrer des tensions sur l’approvisionnement dans les mois à venir avec notamment l’approche de la campagne d’injection pour reconstituer nos réserves. Le contrat de référence sur le gaz européen (TTF) s’est néanmoins stabilisé, même après que le président Vladimir Poutine n’ait pas réussi à accepter un cessez-le-feu inconditionnel avec l’Ukraine.
Les prix de l’électricité suivent une fois de plus les mouvements du prix du gaz et sont impactés de la même manière. Parmi les autres facteurs d’influence, on peut noter que les prix du CO₂ en Europe ont atteint mercredi leur plus haut niveau en trois semaines avant de connaître une baisse sur la fin de semaine.
Ce mouvement s’explique par une baisse de la demande impulsée par une remontée des températures au cours de la semaine. Face à cette baisse de la demande, EDF a temporairement mis à l’arrêt trois réacteurs (Blayais, Bugey et Cattenom) pendant quelques heures afin d’économiser du combustible.
En effet, le niveau de production renouvelable a augmenté significativement ce qui a permis aux prix du marché SPOT de connaître une forte baisse sur la semaine passant de 76,4€/MWh à 29,59€/MWh. Cette baisse des prix SPOT a permis de limiter les impacts haussiers des marchés du gaz sur les prix de l’électricité.