Mon hebdo énergie – 27/01/2025
Je retrouve l’évolution hebdomadaire des prix du gaz naturel et de l’électricité dans Mon hebdo-énergie.
Cette semaine, les tendances ont été hétérogènes entre les produits à court et long terme sur les marchés du gaz et de l’électricité.
Les prix à court terme du gaz ont été haussiers cette semaine avec une augmentation de +1,88 €/MWh.
À l’inverse, les produits ayant des maturités plus éloignées ont tous été baissiers avec en moyenne -0,45 €/MWh sur 2026, 2027 et 2028.
Cette tendance creuse encore plus l’écart des prix, avec une clôture à 26,45 €/MWh pour le PEG 2028 contre 47,92 €/MWh pour le PEG 2025.
Le PEG reste corrélé au TTF, qui a augmenté de 5 % sur le contrat du mois de février par rapport à la semaine dernière.
Plusieurs facteurs permettent d’expliquer ces hausses sur les produits de court terme.
Premièrement, les niveaux de stockage européens ont été observés à 57,6 % de leur capacité, soit 20,2 % de moins que l’année dernière.
À cela s’ajoute un approvisionnement instable, notamment avec la fermeture de trois unités de production d’une usine de GNL aux États-Unis.
Enfin, l’incertitude quant aux potentielles sanctions américaines sur les exportations de GNL russe renforce également la hausse des prix à court terme.
Les tensions ne se sont pas reflétées sur les prix les plus lointains, notamment grâce à une baisse de la demande de gaz en France (-6 % par rapport à l’année précédente) due à la hausse de la production d’électricité nucléaire.
Les prévisions d’un temps plus doux permettent également d’éviter une hausse sur les prix de plus long terme.
Sur le marché de l’électricité, nous retrouvons le même cas de figure avec une hétérogénéité entre le baseload 2025, en hausse de +2,69 €/MWh pour clôturer à 78,94 €/MWh vendredi, et les produits plus long terme, en baisse de -2,65 €/MWh en moyenne sur les années 2026, 2027 et 2028.
Les principaux facteurs influençant les prix de l’électricité semblent refléter les tensions sur les prix à court terme. En effet, le gaz, le carbone et le charbon ont tous été observés à la hausse.
En revanche, les énergies renouvelables se portent bien avec une hausse de la production éolienne française.
La tempête Herminia a permis d’enregistrer un pic de production éolienne moyenne de 19,6 GW dimanche soir, soit plus de 10 GW au-dessus des moyennes saisonnières.
Cela a permis à EDF d’effectuer des arrêts de modulation sur 3 de ses réacteurs (3,1 GW) afin d’économiser du combustible qui servira lors de périodes plus froides, avec une demande plus importante.
Également, le secteur solaire photovoltaïque a permis de raccorder 4,5 GW sur les 6 GW de nouvelles installations d’énergies renouvelables. Cela rassure le marché à plus long terme.
