Prix de l’électricité : vers une baisse des factures en février 2025 ?
Le mercredi 11 septembre, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a décidé de reporter l’augmentation du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) au 1er février 2025, visant une baisse de 10 % des tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRVE).
Pour rappel, récemment le Gouvernement avait demandé de préserver la stabilité des prix pour les consommateurs. Il avait refusé la hausse du TURPE proposée par la CRE au 1er août 2024.
Cette décision de reporter l’application de la hausse du « tarif réseau » (TURPE) intervient après une série d’ajustements tarifaires liés aux fluctuations du marché de l’électricité. En repoussant la hausse du TURPE au 1er février, la date habituelle de révision des TRVE, la CRE espère qu’elle sera compensée par une baisse anticipée des prix de l’électricité sur le marché de gros.
Début 2025 : la CRE anticipe une baisse des TRVE
Depuis plusieurs mois, les prix de l’électricité sur les marchés européens se sont stabilisés entre 60 et 70 euros par mégawattheure (MWh). Il s’agit d’un retour à des niveaux presque similaires à ceux d’avant crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine et la pandémie de Covid-19. Face à cette situation, la CRE a anticipé une baisse des TRVE pour début 2025, rendant ainsi possible l’allègement des factures des consommateurs.
À savoir
Pour rappel, en juin dernier, Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie avait annoncé dans plusieurs médias que les factures d’électricité pourraient baisser de 10 à 15 % à partir de février 2025. Une annonce qui n’engageait que très peu Bruno Le Maire, puisque la tendance baissière des prix du marché de l’électricité sur l’année passée, assurait dans tous les cas un calcul favorable à la baisse des TRVE par la CRE à la rentrée 2025.
La CRE protège les consommateurs face à la volatilité du marché de l’électricité
Le report de la hausse du TURPE à février 2025
L’annonce de la CRE marque une information positive pour les consommateurs, qui devraient enfin voir leur facture d’électricité baisser après une longue période de hausse.
Ainsi, la CRE poursuit son objectif d’atténuer les effets des fluctuations du marché de l’électricité sur les consommateurs finaux. Dans cette démarche, la décision de reporter exceptionnellement la hausse du TURPE dans les tarifs réglementés de l’électricité au 1er février 2025 s’inscrit pleinement dans une stratégie de gestion de la volatilité tarifaire.
À noter
Les défis à venir entre transition énergétique et gestion des coûts sur les factures
Les infrastructures électriques, cruciales pour garantir un approvisionnement stable et de qualité, nécessitent des investissements constants et importants. Et le TURPE est le principal levier de financement de ces infrastructures.
On comprend qu’en choisissant de maintenir la hausse du TURPE, mais de la décaler dans le temps, la CRE cherche à répondre à deux objectifs :
- celui de préserver les consommateurs des hausses soudaines et brutales de tarifs sur leur facture.
- et celui de garantir des financements suffisants pour sécuriser le réseau et adapter les infrastructures aux nouveaux défis énergétiques liés à la transition énergétique.
À retenir
A l’avenir, il sera donc nécessaire de concilier la compétitivité des entreprises, la protection du pouvoir d’achat des ménages, et les besoins en financements pour moderniser les réseaux.
Ainsi, dès février 2025, les consommateurs devraient bénéficier d’une réduction de leur facture d’électricité, avec une baisse prévue des TRVE d’au moins 10 %. La CRE a souligné que cette diminution profitera en particulier aux abonnés du « tarif bleu » d’EDF. Cette baisse annoncée s’explique par la récente stabilisation des prix de l’électricité sur les marchés européens, après plusieurs années de flambée provoquée par des crises économiques et géopolitiques. Toutefois, en parallèle de cette bonne nouvelle, la France devra poursuivre ses efforts pour moderniser son réseau électrique et les taxes sur l’électricité comme le TURPE sont nécessaires. Le défi sera d’ajuster les politiques tarifaires de manière à ne pas alourdir les factures des ménages et des entreprises, tout en finançant les investissements nécessaires pour répondre aux exigences de la transition énergétique.