Quel est le poids de l’énergie verte en France ?
Nous le savons tous, il est aujourd’hui, nécessaire de changer nos modes de vie pour tendre vers plus d’écologie et ainsi participer à la sauvegarde de la planète. Dans ce cadre, l’énergie doit également jouer un rôle et prendre part à cette transition. On parle de transition énergétique, d’énergie renouvelable ou encore d’énergie verte. Mais où en est-on aujourd’hui en France ? Retrouvez dans cet article le constat complet de la situation française.
Un pays historiquement nucléaire
Depuis les années 1950 et 1960, la France est un pays qui a choisi de miser sur le nucléaire. Pour cela, elle a construit de nombreuses centrales à travers tout le pays. Il y a eu la mise en service de réacteurs à Marcoule, Chinon, Saint-Laurent et Bugey, Brennilis, Chooz… Le nucléaire est donc très rapidement devenu la source d’énergie majoritaire en France. A titre d’information, en 2016, le nucléaire couvrait 72 % de la production française d’électricité, qui représente elle-même, 27 % de la consommation finale d’énergie du pays. A noté, que l’énergie consommée n’est pas seulement électrique, on consomme aussi de l’énergie sous d’autres formes (chaleur, gaz pour la cuisson, carburants pour les transports…).
L’énergie nucléaire est une énergie relativement stable et une source d’énergie constante. D’où le fait qu’elle soit restée longtemps majoritaire en France, qui est l’un des pays d’Europe possédant le plus de réacteurs nucléaires !
La France avait décidé de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025. Et cela, lors de l’adoption de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015.
Cependant, le gouvernement a acté, en novembre 2017, du report au-delà de 2025 de la baisse de la part du nucléaire de 75 à 50 % de la production d’électricité. Dont le calendrier a été fixé en 2019 par la programmation pluriannuelle de l’énergie, avec report à 2035 de l’objectif de 50 %.
Du fait, notamment, que le développement des énergies renouvelables prenait plus de temps que prévu.
Néanmoins, en 2020, la centrale nucléaire de Fessenheim, première centrale REP (réacteur à eau pressurisée) de France, est mise définitivement à l’arrêt.
Pour autant, il est donc nécessaire de continuer à développer les énergies vertes pour remplir les objectifs fixés à 2035.
Mais, lorsque l’on observe la situation dans le détail, on se rend compte que l’énergie nucléaire est peu polluante. En effet, elle émet peu de CO2 (gaz à effet de serre). Contrairement à une énergie comme le charbon qu’utilise aujourd’hui l’Allemagne. Cela, pour compenser, son manque de production d’énergie, du fait de l’arrêt du nucléaire. Même si un problème demeure, celui de la gestion des déchets nucléaires !
Une énergie verte en plein développement
Les énergies renouvelables, qui forment une source d’énergie plus verte, ont le vent en poupe depuis de nombreuses années. Néanmoins, elles ne servent encore qu’à produire une très petite part de l’électricité en France, nous l’avons vu précédemment. Pour autant, le développement de ces énergies dans certains pays, laisse penser qu’elles pourraient, demain, représenter notre source d’électricité principale. Il y a des pays comme l’Uruguay qui s’alimentent à presque 100% en source d’énergies renouvelables ou encore le Costa Rica ou l’Ethiopie.
Aujourd’hui, à titre indicatif, 18% de notre énergie est produite par des énergies renouvelables, dont une part importante qui provient de l’hydraulique.
En France, également, les énergies renouvelables comptaient pour 26,9 % dans la consommation finale d’électricité en 2020 soit près de 4 points de plus par rapport à 2019.
Et on estimait, en 2021, à 8000, le nombre d’éoliennes réparties sur 1380 parcs, en France métropolitaine et d’Outre-Mer. Une énergie éolienne qui avait servi à fournir 8,4 % de la consommation électrique nationale sur le premier trimestre 2021.
Nous l’avons vu précédemment, l’énergie majoritaire aujourd’hui, en France, reste le nucléaire.
Mais bonne nouvelle ! Nous constatons que la grande majorité des nouveaux moyens de production mis en service ces dernières années utilisent des énergies renouvelables.
Pour comparaison, dans le monde, il y a 23% de part d’énergies renouvelables dans la production d’énergie.
Et depuis 2016 en France, à Paris, les bâtiments municipaux et l’éclairage public sont alimentés à 100 % en électricité verte.
Mais développer les énergies renouvelables prend du temps, car ce sont des sources d’énergies encore trop instables pour la France. Notamment, dans un contexte actuel, avec un hiver très instable qui a fait augmenter la demande énergétique. Cela a obligé la France à marquer le pas, avec les énergies renouvelables. Du fait, qu’elles produisent un volume d’énergie, encore trop faible, pour subvenir aux besoins des Français.
Comment savoir si l’énergie que je consomme est verte ?
La Garantie d’Origine est le seul outil qui prouve que l’énergie consommée est produite à partir de sources renouvelables. Cela permet de savoir de manière très précise la provenance de son énergie au même titre que des produits alimentaires, par exemple.
Favoriser la production locale ou le mode de production, à vous de choisir !
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Cependant, il existe une autre possibilité, qui est de produire sa propre énergie verte à partie de sources d’énergies renouvelables, comme par exemple, installer des panneaux solaires sur les toits de ses bâtiments.
Quel avenir pour l’énergie verte ?
Etant donné qu’il est, aujourd’hui, nécessaire d’avoir des modes de vie plus écologiques, l’énergie verte à un bel avenir devant elle. De plus, l’état à un objectif qui est de passer à 50% d’énergies nucléaires d’ici 2035. Et pour compenser cette baisse de production d’énergie à partir de sources nucléaires, il va falloir accroître considérablement la production d’énergies venant de sources renouvelables.
Pour autant, avec la crise énergétique que nous traversons actuellement, la France a pu limiter la hausse des prix grâce à la présence de ses centrales nucléaires. Il y a eu une intensification du dispositif d’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique), à la demande de l’état français envers EDF. Ces centrales garantissent au mieux la souveraineté énergétique de la France, dans le futur, étant donné que c’est une énergie relativement stable. Car la France représente actuellement de gros besoins en énergie.
Forcément, avec les technologies qui existent aujourd’hui, il est très compliqué de se sourcer avec les énergies renouvelables.
Il y a quand même l’hydraulique qui existe et qui permet à la France de se sourcer davantage en énergie verte. L’énergie hydraulique permet de fabriquer de l’électricité, dans les centrales hydroélectriques, grâce à la force de l’eau.
Le plan « France 2030 »
Le président Macron annoncé, le 12 octobre 2021, dans le cadre du plan d’investissement « France 2030 », une enveloppe de 1 milliard d’euros. Cette enveloppe va servir pour : « développer des technologies de rupture », « une meilleure gestion des déchets nucléaires » et « la recherche et le développement des réacteurs de quatrième génération qui permettent de réduire ces déchets ». Cette somme s’ajoute aux 470 millions d’euros alloués à la filière nucléaire dans le cadre du plan de relance, dont 70 millions pour les SMR (petits réacteurs nucléaires). Le président déclare également que pour « devenir le leader de l’hydrogène vert en 2030 », la France devra compter sur l’électricité nucléaire ; le Plan France 2030 prévoit ainsi 2 milliards d’euros pour développer l‘hydrogène vert !
La relance du programme nucléaire français est actée par le président de la République lors de son allocution télévisée du 9 novembre 2021, qui annonce la construction de nouveaux réacteurs, mais sans préciser s’il s’agit d’EPR ou d’EPR2 (Réacteur Pressurisé Européen).
Nous l’avons vu, il est aujourd’hui absolument nécessaire de revoir sa manière de produire et de consommer de l’énergie. La France, qui est un pays historiquement nucléaire, n’a pas intérêt à arrêter complétement le nucléaire, car c’est ce qui va garantir sa souveraineté énergétique dans le futur. Pour autant, la France a entamé sa transition énergétique et s’est engagée à réduire sa part du nucléaire au profit d’énergies dîtes renouvelables comme l’éolien, le solaire ou encore l’hydrogène qui vont donc se développer de plus en plus dans les années à venir.